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Le stress et l'anxiété

La peur est le creuset du stress, c'est donc cette peur qu'il faut aller désactiver.

Le stress

Définition du stress

Le stress, dans sa définition scientifique, est « l’ensemble des réactions physiologiques, comportementales et psychologiques permettant à un individu de s’adapter aux exigences d’un environnement auquel il ne peut se soustraire et qu’il considère comme dangereux ». C’est Hans Selye qui à la fin des années 40 décrit le stress comme un « syndrome général d’adaptation ».

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Le stress est un phénomène essentiel à notre survie et nous en avons besoin. Il peut y avoir :

  1. le stress positif, l’eustress, qui aiguise notre intelligence et nos compétences. Grâce à lui, nous sommes plus rapides, plus efficaces, plus productifs.

  2. le stress négatif, le distress qui est le stress inadapté quand nous y sommes confrontés trop souvent ou trop longtemps. Celui-là nous rend malade. Notre énergie se dépense en émotivité au détriment de l'action.

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Aujourd’hui le terme désigne à la fois la cause du stress (l’agent responsable du problème), la réaction et ses processus physiologiques (l’adaptation de l’organisme à cette agression) et les conséquences (l’état dans lequel se trouve celui qui réagit).

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Les 3 phases du stress

Selon les travaux de Hans Selye, notre organisme répond à un contexte stressant par une réaction en 3 phases :

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1.  La phase d'alarme, intense et de courte durée : l’organisme se prépare au combat ou à la fuite

Une situation déclenche une « alarme » en envoyant des messages de vigilance à notre cerveau : attention danger !

Le corps se prépare à intervenir. Le système sympathique se met en route (celui qui nous rend vigilants et actifs) et une série d’hormones vont être sécrétées : l’adrénaline qui nous « booste » pour mobiliser ses ressources puis le cortisol qui injecte du sucre pour l’énergie (cette hormone est liée à la tension artérielle et au système immunitaire). Celles-ci augmentent la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle… Ces modifications ont pour but de préparer l'organisme à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être sollicités.

Nous sommes au stade du stress aigu. 

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2.  La phase de résistance, la pression persiste ou s'intensifie : l'organisme s'adapte à la situation

Cette phase suppose une double évaluation : à la fois cognitive et émotionnelle : « Quelle est la menace ? Est-ce que je peux y faire face ? ». C’est la réponse instantanée, intuitive, souvent inconsciente, à ces deux questions qui va orienter tout le reste du processus.

 

  1. Soit je suis actif.ve : si je pense que le défi est acceptable, que je considère que j’ai les ressources nécessaires, si je me dis « je peux le faire », le stress devient un puissant allié et je me confronte à l’obstacle. Donc je tente de m’échapper ou de fuir la situation ou de l’éviter ou de l’attaquer.

  2. Soit je suis bloqué.e : si, à l’inverse, je suis convaincu.e que je n’y arriverai pas, que c’est trop pour moi, que je n’ai pas le temps, la force..., alors le stress m'inhibe et m'empêchera de faire face à la situation.

 

Dans les 2 cas, de nouvelles hormones, les glucocorticoïdes, sont sécrétées. Ces dernières augmentent le taux de sucre dans le sang pour apporter l'énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau et y maintenir un niveau constant de glucose. L’organisme se prépare aux dépenses énergétiques nécessaires à la réponse choisie (même si au final je ne fais rien).  

 

3.  La phase d'épuisement : l'organisme décompense et craque.

Trop de stress trop longtemps, nous mène au stade du stress chronique : notre niveau de résistance décline. Les capacités de l’organisme sont débordées et ne contrôlent plus la réaction de stress, nos réserves d’énergie sont épuisées. L'organisme est submergé d'hormones activatrices et conduit à l’épuisement (fatigue marquée dès le matin). 

C’est à ce moment là qu’apparaissent les symptômes les plus marqués : troubles digestifs et cardiovasculaires, TMS (troubles musculo-squelettiques), avec un impact sur la santé psychique et mentale : troubles de l’humeur, insomnie, dépression...

 

Et c'est en règle générale en phase 3 que les gens vont consulter un thérapeute.

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L'anxiété

Définition de l'anxiété

Tout d'abord il ne faut pas confondre l’anxiété avec l’angoisse.  En effet l’« anxiété » représente la composante psychologique et l’« angoisse » la composante corporelle de ce phénomène. Ici nous parlerons donc uniquement d'anxiété.

 

L’anxiété est une forte inquiétude d’anticipation qui est liée à l’appréhension et à l’évaluation, souvent disproportionnée et irrationnelle d’un risque. L’anxiété peut s’avérer paralysante.

 

Elle se caractérise par une vague de pensées parasites qui survient lorsqu’une personne anticipe de façon négative un évènement qui pourrait survenir dans le futur. Par exemple, cela peut concerner un examen que l’on se voit déjà rater ou une réunion importante que l’on n’a pas encore organisée.

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L’anxiété occasionne des pensées négatives, souvent irrationnelles et exagérées qui peuvent s’enchaîner jusqu’à créer un scénario catastrophe (très réaliste pour le cerveau). Donc l’inquiétude peut être ressentie même si ce qui fait peur n’est pas présent dans la réalité ou ne risque pas d’arriver, car la personne anxieuse « visualise » la scène avec une imagination souvent fertile. Cela suffit amplement à déclencher le système d’alarme du cerveau (qui lui croit que cela va réellement arriver). 

Les principaux troubles anxieux

L'anxiété peut prendre diverses formes:​

  • Attaques de panique/trouble panique, crise d’angoisse

  • Agoraphobie

  • TOC (trouble obsessionnel compulsif)

  • TAG (trouble anxieux généralisé), « maladie du soucis » (détaillé ci dessous)

  • Phobies

  • Phobie sociale

  • Etat de stress post-traumatique (traumatisme)

Le trouble anxieux généralisé (TAG)

Il est naturel de ressentir un certain niveau d'anxiété dans certaines occasions, par exemple lorsque vous vivez un changement de vie important comme un mariage ou un divorce. L’anxiété est alors liée à des événements particuliers et disparaît généralement dès que la vie reprend son cours normal.

 

Mais lorsque l’anxiété persiste au point de perturber la vie, elle devient pathologique  et prend la forme d’un trouble anxieux. L'inquiétude est alors permanente ou très fréquente, intense et disproportionnée par rapport à la situation réelle. Le TCA provoque une détresse qui interfère avec la capacité de s’occuper des activités quotidiennes (comme réserver un restaurant, prendre le train ou demander son chemin) et empêche la personne de travailler, d’étudier ou de sortir avec ses amis par exemple.

 

L’anxieux généralisé est prisonnier d’un système de pensée qui le contraint à envisager le pire. Ces derniers sont généralement conscients de la nature irrationnelle et excessive de leurs craintes, mais sont incapables de se contrôler, créant ainsi par la même de l'anxiété sociale.

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=> La grande différence entre le stress et l'anxiété réside dans le fait que le stress est déclenché par un danger ou un risque réel Alors que l'anxiété est irrationnelle et l'anticipation d'une menace future (pas présents dans la réalité ou ne risquent pas d’arriver).

L'EMDR est-elle efficace?

L’EMDR va agir sur 2 niveaux :

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  • Sur les symptômes du stress et de l’anxiété en eux-mêmes en les ramenant à un niveau physiologique acceptable, pouvant aller jusqu’à la détente. Particulièrement utile en cas de TAG et de crises d’angoisse.

  • Sur les évènements qui ont provoqué le stress et l’anxiété (qu’ils soient passés, présents ou futurs). On va cette fois-ci à la racine du problème. La thérapie EMDR va permettre de travailler sur ces réseaux de mémoire dysfonctionnels en les retraitant et en les rangeant dans les souvenirs. L’EMDR permet aussi de confronter la personne à ses peurs et à ses fausses croyances et de capitaliser sur des techniques de visualisations positives.

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