top of page

Les traumatismes et les chocs psychologiques

Le traumatisme

Définition du traumatisme

Ce qu'on appelle un « trauma » est tout simplement un souvenir empreint de souffrance qui perturbe négativement le présent.

Un traumatisme est donc toutes expériences laissant une empreinte qui continue de générer des effets négatifs et des récurrences dans nos systèmes cognitifs, émotionnels ou sensoriels. Tout le monde éprouve des symptômes physiques, psychologiques et émotionnels de stress pendant et immédiatement après des évènements difficiles de la vie. La plupart du temps le cerveau traite les évènements durant la nuit et le temps fait son œuvre.

 

Malheureusement, ce fonctionnement naturel n’est pas le même en présence d’un traumatisme. Qu’il s’agisse d’un accident de santé, de voiture ou d’une blessure dans votre intimité, il s’ensuit un traumatisme qui s’inscrit dans votre parcours. Cela crée une rupture. Il y a donc forcément un avant et un après l'évènement car il laisse une trace qui influence de façon superficielle ou profondément votre vie, votre présent et/ou votre futur.

​

Le traumatisme peut être simple ou complexe

​

  • Traumatisme simple : un événement traumatique unique présentant un commencement net et une fin claire. Ex : avortement, accident de voiture...

  • Traumatisme complexe : lorsque l’événement s’est répété et durant une longue période de temps. Ex : violence familiale, inceste, guerre…

Comment ça marche.jpg

Processus psychique du traumatisme

Durant une journée, nous accumulons de nombreuses informations. La nuit, notre cerveau digère ces informations pour les classer grâce à la phase dite de « REM » (Rapid Eye Movement, ou mouvements oculaires rapides en français) qui se produit lors du sommeil paradoxal (durant laquelle se produisent les rêves). Ces mouvements oculaires vont aider à digérer les évéments de la journée et à les ranger à leur place dans le cerveau.

 

Lorsque nous subissons un choc émotionnel trop violent, le processus d'auto guérison permettant à nos deux hémisphères de s’équilibrer, s'enraye et se bloque. L’évènement ne pourra pas être traité et digéré du fait de l’incapacité du cerveau à gérer quelque chose qui le dépasse (de par la soudaineté, la brutalité, l'illogisme, les conséquences de l'évènement...). Notre cerveau le stocke alors dans le système limbique (cerveau émotionnel), le mettant en «stand by», comme toujours d'actualité. Le souvenir viendra donc déranger la personne dès qu’elle sera confrontée à une situation similaire. Avec le temps, si aucun traitement thérapeutique n'est engagé, les perturbations résiduelles du traumatisme s'étendront à d'autres sphères de la vie et prendront de plus en plus de place.

Mais alors que se passe-t-il exactement dans le cerveau ?

Le stress est géré dans le cerveau émotionnel par l’amygdale (il s'agit d'une glande dans le cerveau limbique). C’est là qu’est le centre de la peur. L’amygdale interprète la peur comme un danger extérieur qui nous menace. Elle réagit immédiatement en sécrétant des hormones de stress (cortisol et noradrénaline), qui vont augmenter le rythme cardiaque. L’objectif est de préparer le corps au combat ou à la fuite. En cas de traumatisme, le souvenir du drame serait prisonnier de l'amygdale, qui considère donc que le danger est toujours présent.

 

L’amygdale ne communiquerait plus avec le cortex préfrontal (zone de la pensée, de l’abstraction, du langage : le royaume de la raison et du conscient), car celui-ci est éteint par l’amygdale. Réfléchir retarderait les réflexes de survie. Donc en cas de stress, le cortex est déconnecté. Pourtant c'est lui qui pourrait dire que le drame est passé.

 

L'aire de Broca, zone responsable du langage n'est plus active non plus. Les victimes d'un SPT ont donc du mal à trouver les mots pour décrire ce qu'ils ont vécu.

​

Quant au cortex visuel, il est suractivé comme si les clients regardaient sans cesse le film du drame, comme si les souvenirs étaient aussi précis qu'une photo.

cerveau traumatique.png

QUEL traumatisme?

Traumatisme : Un souvenir empreint de souffrance qui perturbe le présent.

Lors d’un événement traumatique, il peut arriver que le cerveau soit dépassé et n’arrive pas à "assimiler" une information traumatisante, car elle a été trop choquante pour que le cerveau puisse la digérer normalement. Elle reste donc bloquée dans le cerveau. Il se forme alors comme un kyste contenant tous les éléments du souvenir (les images, les sons, les odeurs, les sensations, paroles etc.). Les informations contenues dans cette boule ne peuvent pas être triées et archivées par le cerveau. Elles donc sont toujours présentes et actives (parfois comme si l’événement n'était pas terminé) et perturbent le quotidien : blocages, pensées parasites, anxiété, irritabilité, cauchemars, peurs paniques, somatisation, isolement...

2 types de traumatisme

Issus d’événements tragiques

​

  • accident,

  • décès (famille, ami, animaux),

  • maladie grave,

  • agressions (physiques et/ou sexuelles),

  • avortement/fausse couche,

  • harcèlement,

  • catastrophe naturelle,

  • guerre,

  • témoin d'un événement choquant.

 

Issus de la vie courante

​

  • séparation ou divorce,

  • infidélité,

  • baby-blues,

  • humiliation,

  • déménagement / déracinement,

  • perte d’emploi / licenciement,

  • faillite,

  • burn out

  • départ à la retraite.

Le stress post traumatique

PTSD

Définition du SPT

L’exposition à un événement grave ou traumatique peut engendrer des séquelles psychologiques importantes chez 4 à 10% des personnes qui y ont été confrontées. La persistance de ces symptômes au-delà d’un mois (s’ils sont accompagnés de leur intensité) constitue un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Ce syndrome a une durée variable, peut se déclencher des années après le traumatisme et peut aller et venir ou devenir chronique.

Tout le monde peut être concerné et à tout âge.  Ce trouble touche les personnes exposées à un traumatisme extrême, qu’elles en soient victimes ou témoins. Ces évènements tragiques créés des traumatismes complexes car ils mettent en jeu l’intégrité physique ou psychologique des individus et de leur entourage, font craindre la mort et suscitent des sentiments de frayeur, d’horreur et d’impuissance chez les personnes qui y ont été confrontées.

​

S’il est extrêmement pénible à vivre, il possède pourtant une fonction positive dans la mesure où il constitue une protection très efficace, psychologique et neurobiologique. Il provoque en effet une sorte de déconnexion, de dissociation entraînant une forme d’anesthésie psychique. Cette sauvegarde est cependant de courte durée et ne devrait durer que le temps de l’évènement.

Les symptômes du SPT

Les symptômes surgissent un à plusieurs mois après l’événement subi. On peut classifier les dans 3 catégories :

​

  • Des symptômes de reviviscence de l’événement traumatique : les souvenirs de l’événement reviennent hanter le patient, se présentant parfois sous forme de flash-backs ou de cauchemars ;

  • Des symptômes d'évitement : indépendamment de sa volonté, la personne tente d’éviter toutes les situations susceptibles de réveiller le souvenir traumatique. Cela peut conduire jusqu’à un état d’amnésie. Plus fréquemment, on observe un repli de la personne sur elle-même : elle devient plus insensible et peut rencontrer des difficultés de communication avec ses proches ;

  • Des symptômes traduisant une hyperactivation neurovégétative : marquée par des troubles du sommeil, une difficulté à se concentrer, de l’irritabilité. Ces symptômes entrainent une souffrance significative ou une altération du fonctionnement familial, social ou professionnel.

Suis-je CONCERNE.E?

Ce test appelé EIS-R peut être fait à partir d'un mois après l'événement traumatique. et vous indiquera si vous être en état de stress post traumatique (ESPT).

 

​Voici une liste de difficultés que les gens éprouvent parfois à la suite d'un événement particulièrement stressant et/ou traumatisant.

​

​Instructions:

 

Veuillez lire attentivement chaque item et indiquer à quel point vous avez été bouleversé(e) pour chacune de ces difficultés au cours de ces 7 derniers jours.

​

L'évaluation va de 0 (je n'ai pas vécu du tout cette difficulté) à 4 (j'ai intensément ou fréquemment vécu cette difficulté).

​

Reportez sur une feuille vos réponses et faire le total de vos points, puis rapportez vous au résultat ci dessous.

​

Cliquez sur l'image du test pour l'agrandir

Questionnaire pour savoir si on est en ESPT
bottom of page